Ne nous voilons pas la face. Si certains vivent dans le luxe et possède de beaux métiers de juges, comptables, et professeurs, la plupart des habitants de Londres vivent dans la misère la plus noire.
Le niveau de gueuserie dans le Londres Victorien est bien au-dessus de toutes autres cités mondiales, même le moyen âge n’avait pas atteint un tel niveau de bassesse. Ceci influent énormément l’apparence des gens, dans les mauvais quartiers, on peut avoir affaire à un nombre incalculables de gueules cassées et de musées des horreurs.

Il est donc très peu probable qu’une jeune fille de la classe ouvrière soit belle avec une peau laiteuse parfaite et des longs cils à charmer n’importe qui. Elle sera plutôt vieille pour son âge à force de travailler d’arrache-pied. Inutile de dire qu’une femme de vingt ans de la classe pauvre des mendiants, a plus de chances d’avoir des dents en moins et d’être d’une maigreur à faire pâlir que d’être une fleur magnifique.

La population peut vivre jusqu’à 70 ans, voir plus pour les chanceux, mais c’est plutôt pour finir comme des vieillards bourrés de maladies. L’hygiène de vie commence à gagner de son importance, même pour les classes les plus pauvres, il y a de quoi se laver dans les refuges, mais ce n’est guère leur priorité il faut avouer.
Les hôpitaux et les médecins sont un peu partout, il est rare qu’ils travaillent à peu de frais, mais si vous en trouvez des généreux vous avez peut-être à faire à un charlatan. Etre enceinte n’était pas toujours synonyme de bonheur également, et il était fort possible de mourir en couche ou bien que l’enfant meurt dans ses jeunes années.

Pour les plus malheureux, il est possible que certains soient accrocs à la bouteille, souvent à l’absinthe, au vin et à la bière, il est plus rare de se trouver tout ce qui est tequila et vodka, mais par le biais de l’importation c’est parfaitement trouvable, bien que déjà plus cher. Il est de toute manière extrêmement facile de se trouver de l’alcool par les temps qui court, pour les riches, et pour les pauvres.

De même que l’apparition des narcotiques comme l’opium et le laudanum sont en vente chez n’importe quel apothicaire, et sont donnés mêmes aux enfants pour calmer les douleurs ou détendre. Néanmoins, l’idée de drogue est complétement hors contexte : ce sont des médicaments au prix peu élevé, mais incroyablement demandés. La chine et l’Angleterre sont d’ailleurs en forte concurrence pour le marché et la production. Toujours est-il que si l’addiction commence à pointer le bout de son nez chez certaines personnes ayant une forte consommation, personne à l’époque ne se drogue avec l’idée de se droguer.

L’ironie voulant que la nourriture soit de plus en plus cher, une partie de la population souffre bel et bien de la faim. Les viandes sont extrêmement prisées, la plupart du peuple vit de soupe et de ragoûts. Néanmoins, depuis peu, le prix du pain, du beurre des céréales, fruits, viandes, thé, et lait a tendance à chuter.

Bien que très reconnaissable, la mode victorienne a été extrêmement changeante au cours du XIXème. Les gens ne s’habille plus du tout de la même manière d’une décennie à l’autre, alors autant bien s’y retrouver.


En 1878, la mode féminine est marquée par le retour de la crinoline, dite « la tournure » ou le « faux-cul » qui est sensée gonfler la jupe et marqué le bassin et la chute de rein. On fait tomber les pans de tissus dessus, pour donner un aspect volumineux à la robe. Le corset est une partie importante de la robe, le plus souvent porté au-dessus, et le décolleté est complétement inexistant. Les manches sont longues et très serrées, la robe touche terre, et on préfère de loin les petites bottines à talon et à boutons. La blouse est très appréciée en hiver, et les longueurs sont assez variées.

Il est également impératif de sortir avec une coiffe et les cheveux attachés. Les cheveux détachés représente la frivolité des prostituées, faites attention à qui vous voulez ressembler.
On préfère également les femmes bien en chair, au visage rondelet et aux joues de poupées. Les cosmétiques font déjà leur apparition, sous forme de poudres pour blanchir la peau, de graisse d’animaux, mais cela reste rare et mal vu. Une femme bien dans les mœurs ne doit pas montrer la moindre parcelle de peau.  De même qu’il est parfaitement impensable qu’elle porte un pantalon, sauf cas de force majeurs et absolument pas en public. Je vous rappelle que la seule femme connue à l’époque pour porter le pantalon est une française nommée Amantine Aurore Lucile Dupin dite Georges Sand, et qu’elle est une romancière méprisée, détestée et effrayante, et extrêmement intelligente et pleine de talent. Et ce n’était pas courant à l’époque.

Et enfin : les nobles dames et bourgeoises changeaient de toilettes au moins 3 fois par jour. Et n’imaginez pas une seule seconde porter deux fois la même tenue en public. Il est courant de faire au moins une fois par an le voyage à Paris pour se mettre au courant des dernières tendances.

En revanche, le soir, les corsets sont décolletés, les bras sont nus, quoiqu’ornés de gants, on préfère les longues traines et les coiffures extravagantes, et portées sur le haut du crâne.



Les hommes, eux, étaient très portés sur le costume 3 pièces, dans les teintes sombres, et plutôt d’un esprit de simplification que de grande excentricité. On délaisse les cravates à nœuds (certains en porter même 3 à la fois il y a quarante ans) et on préfère les sobres nœuds papillons. La journée on porte les redingotes assez courts, le soir, les costumes sont plus longs. L’accessoire indispensable reste le haut de forme que l’on porte très haut, et une petite canne fine. La mode est à la bottine boutonnée avec des petits talons.

Les cheveux se préfèrent courts, et par soucis de virilité, il est très peu courant de ne pas porter de favoris, barbe ou moustache. En tenu de soirée, il est courant de se faire friser les cheveux.


Les gens de classes plus modestes y compris les pauvres, sont souvent de la récup des vieux vêtements dont la noblesse ne veut plus. Bien qu’ils font en sorte que cela soit plus pratique pour le travail manuel. En revanche, les pauvres les usent jusqu’à la corde, et peu de gens peuvent se vanter d’avoir une garde-robe. Il n’est pas rare de voir des hommes et femme à East End avec des couleurs criardes passées de mode depuis 30 ans, et d’extrêmement mauvais goût. Généralement les hommes laissent tomber le veston pour garder que les chemises amples et les pantalons, avec des bretelles pour tenir le tout.


A peu de choses près, la mode pour enfant est la même que celle des adultes, avec une taille plus petite cela va de soi.

La révolution industrielle a eu le mérite de faire de l’Angleterre le pays le plus avancé, mais surtout de creuser l’écart de richesse entre les populations. Alors certes, la classe moyenne, ou classe ouvrière, existe, vit dans les petits pavillons et ne sont pas obligé de pourrir dans la fange, mais ils ne seront pas spécialement bien vus, de même qu’ils ne peuvent pas approcher la politique.

Il y a 4 sortes de classes : La noblesse, regroupant les sangs purs et ceux qui ont hérités de biens et de terrains de part leurs ancètres. Les bourgeois, regroupant les riches sans titre ni terres. La classe moyenne ou « classe ouvrière ». Et enfin, les pauvres et mendiants.

L’inégalité entre les classes et bel et bien présente, et même si elle est profondément injuste, la plupart du temps, les gens ne sont pas dans une idée de rébellion, mais plutôt d’acceptation de leur condition.

Il est nécessaire de préciser que la reine Victoria est aimée et absolument adulée par toute l’Angleterre. Si vous n’avez pas de respect de la classe haute, vous risquez juste d’être détestés, chassés, et traités d’hérétique.

La partie qui fâche. Il faut savoir que le beau sexe n’avait pas vraiment le droit d’avoir sa propre opinion à l’époque. Il était très rare, et encore plus mal vu, qu’une femme vive seule, et ne soit pas mariée. Dans tous les cas, elle était la propriété de son mari, sinon de son père. Les femmes indépendantes sont vues comme des abominations, ou des catins.

Elles doivent incarner la pureté et la sainteté même. Être soignée, avoir une éducation stricte, et bien sûr, restée dans leur rôle de femme de maison, de gouvernante, et de mère. Elles n’ont pas le droit d’avoir un travail si ce n’est celui d’enseignantes. Bien que sous le règne de Victoria, le féminisme a fait un gros pas en avant, en autorisant les femmes à pratiquer la médecine et d’autres métiers, dans les faits, c’est beaucoup moins évident, et peu de femmes arrivent à faire reconnaitre leurs statuts, ou même a exercé leur profession.

Les suffragettes font leurs apparitions, mais le droit de vote, voir même n’importe quel droit juridique, n’est absolument pas au rendez-vous. Elles ont le droit de demander le divorce, mais sont dépossédées de leurs droits et de leurs enfants, sauf en cas de preuve irréfutable d’adultère de la part de leur mari. Et il n’est pas certain que les jurés trancheront en leur faveur malgré cela. En cas de veuvage, elles n’ont souvent le droit à rien. Et cela est pire si elles sont étrangères.

La femme fatale existe, c’est souvent une femme fortunée qui a décidé de vivre comme elle l’entendait, mais elles sont méprisées, et copieusement insultées. En revanche, une prostituée est souvent considérée comme une femme qui a perdu le droit chemin, et qui n’a aucune possibilité de remonter. D’autant plus que les prostituées étaient rarement des femmes parfaites et d’une beauté ravageuse.

Le maquillage et les vêtements affriolants sont bannis pour les femmes souhaitant être dans les bonnes grâces : leur beauté doit rester vierge et pure, et surtout ne pas utiliser pour cette chose dépravante qu’est le sexe. Après tout, c’est Dieu qui l’a voulu ainsi.

Obligatoires pour les nobles et bourgeois via écoles ou bien précepteurs personnels, l’éducation est un des rares métiers qui est, par ailleurs, accessible aux femmes. Surement parce que cela par toujours du principe de s’occuper des enfants.

Néanmoins, diverses écoles pour enfants pauvres ont tendance à voir le jour, dans les églises, ou dans les foyers populaires ou autres orphelinats. Financées par des riches philanthropes, cela apprend au moins à la nouvelle génération à lire, à écrire et à compter, bien que beaucoup de gamins estiment que cela ne sert à rien pour leur travail quotidien.

On apprend généralement aux enfants, l’histoire, la géographie, les mathématiques, l’anglais, la littérature, et la musique pour ceux qui ont les moyens. Mais bien souvent, l’orientation de leur scolarité dépend du bon vouloir des parents, et de leur futur métier, que bien souvent, ils n’ont pas choisis.

Le XIXème n’est pas une époque où le débat sur la fessée est enflammé. Les petites punitions corporelles sont de mise, même dans les foyers les plus fortunées. Et pourtant, ce n’est pas cela qui ferra de vous des enfants battus ou maltraités, c’est les mœurs de l’époque.

La vraie maltraitance peut se trouver ailleurs, plus particulièrement quand les enfants pauvres , même très jeunes, étaient envoyés à la mine pour ramener un peu d’argent à la maison, ou bien forcés de piquer les portefeuilles des plus riches, les jours de marchés.

Le travail des enfants n’était pas complétement inexistant avant l’ère victorienne, mais il s’est considérablement développé. Tous les enfants ne travaillent pas, mais c’est tout de même devenu monnaie courante dans les foyers pour ramener un peu d’argent.
Les morts infantiles, pour cause de maladie, manque de forces, ou mort subite du nourrisson, sont très nombreuses, et beaucoup de femmes vivent avec la peur aux ventres de voir leurs bébés s’écrouler… si elles en ont quelque chose à faire.

Les enfants sont très rarement désirés, de même qu’ils ne sont pas spécialement évités. Ils viennent comme ça, et généralement il faut faire avec. Mais les préoccupations sont énormes pour beaucoup de foyer modeste, et les bébés ne sont que très rarement les priorités dans tous les tracas quotidiens. Il est plus rare, mais pas impossible, que l’enfant soit déposé tout de suite à l’orphelinat, si les parents n’en veulent pas, ou, le plus souvent, si c’est un enfant illégitime, et que la mère a été mise à la porte par sa famille.

Les anglais sont, avant tout, des gens très puritains et très hautains. Le respect des mœurs est une chose très importante pour eux, et si quelques personnes peuvent se permettre quelques excentricité, tout n’est pas pardonné, et loin de là. Au delà du manque de manière, et d'un mauvais thé, il y a bien des choses qui peuvent donner des nausées à un lord Anglais.

L’homosexualité, pour commencer, est une déviance pour eux. La religion la condamne à l’époque, et par extension, toute la population. Les personnes qui sont « atteintes » d’homosexualité, le cachent habilement. Et si par malheur, quelqu’un le découvre, c’est direction l’hôpital psychiatrique, avec une bonne trépanation pour faire partir tout ça. Il y a néanmoins une légère amélioration, car elle n'est plus condamnable par pendaison depuis 1861.
Beaucoup de pratiques sexuelles sont aussi classés comme déviantes. Il est de toute façon extrêmement rare que l’on parle de sexualité, et même les hommes ne se vantent pas de leur exploit entre amis. Ce qui est extrêmement ironique vu la horde de maison close et autres bordels au sein de Londres. Et si énormément d’hommes s’y rendent, tout est classé sous le signe de la discrétion et du secret. Néanmoins, tout ceci est complétement légal.

De même qu’à l’époque, l’athéisme est banni, et les républicains sont allégrement détestés. Je vous rappelle que la Reine Victoria a une côte de popularité extrêmement haute, qu’elle est comme une seconde mère pour tout le monde, et admettre en public qu’on a que du mépris pour la monarchie ne vous donnera strictement aucun amis.

Les gens de couleurs sont à peu près aussi bien considérés que les juifs et les irlandais. C’est-à-dire : très mal. Nous vous rappelons qu’à l’époque, il y a une nouvelle tendance qui s’appelle « le zoo humain » qui consiste à enfermer des gens retrouvés dans les pays africains colonisés, pour les exposer comme des animaux, et leur jeter des cacahuètes. Si vous êtes non caucasien, cela inclus donc les gens des pays d’Asie, il va falloir travailler dur, ou alors avoir énormément de chance pour être accepté par une quelconque communauté. Et si vous pensez être à l’abri du racisme, il y aura toujours quelqu’un pour vous rappeler que vous êtes en dessous de tout bon anglais.

Les immeubles prennent une nouvelle teinte néogothique, qui par ailleurs vit une véritable renaissance. On parle parfois même de néo-médiéval. D’un autre côté, certains bâtiments ont tendance à être inspiré par le classicisme gallo-romain. On retrouve certains éléments, comme les colonnes, les arches et les chapiteaux, sur certains éléments des nouveaux bâtiments.

Quant aux intérieurs, on préfère désormais les petites pièces confortables aux ambiances chaleureuses et feutrées, plutôt qu’aux grands espaces vides. On aime aussi avoir des pièces remplis de mobiliers quitte à finir complétement encombrés. Les sanitaires commencent à faire leur apparition également. On aime mettre des pompons partout aussi.

La colonisation donne aussi un nouveau goût pour les motifs fleuris et l’inspiration pour l’orientalisme et l’art asiatique se fait nettement ressentir pour beaucoup de mobiliers ou les papiers peints.

L’avancée de la science, et la théorie de l’évolution de Darwin (1859) a commencé une guerre sans merci entre la religion et la science. Malgré cela, l’Angleterre reste une société très profondément croyante et pratiquante.

Les croyances sont principalement de l’anglicanisme, qui est une branche du protestantisme. Il y a une petite partie de la population qui se revendique ouvertement catholique, et le reste forment les autres croyances des étrangers, issues des communautés dont ils sont issus ou qu’ils fréquentent.

L’agnosie est peu rependue, et l’athéisme, comme moult fois précisé, est à la fois très mal vu et très nouveau. L’occultisme est pratiqué par certains curieux, mais dans le plus grand secret. Les croyances dites païennes, comme le polythéisme, sont considérées comme mortes et plus personne n’est sensé y croire.

Il est néanmoins important de précisé que si l'occultisme gagne la curiosité de certains, la sorcellerie n'est plus punie depuis 1735, mais en revanche, elle est considérée comme du charlatanisme.

L’empire britannique à l’époque, regroupe 25% de la population mondiale. La reine Victoria est connue comme la reine du royaume où le soleil ne se couche jamais, car elle possède également l’Australie. En 1878, il est à son apogée.

Tout d’abord, elle possède une bonne partie de l’Amérique du nord,  plus précisément 13 colonies. Ensuite, il y a le Canada, l’Australie, la nouvelle Zélande, l’Afrique du sud, le royaume d’Egypte, l’inde, le Pakistan, le Soudan, le Kenya. Elle possède aussi des contrats commerciaux avec l’empire Mongol.

Quant aux autres Pays du Royaume Unis, ils ont tous obtenu leurs indépendances il y a peu, le dernier en date étant la nouvelle Écosse.

(Si vous voulez jouer un personnage non caucasien, des recherches sont à effectuer de votre côté, et tout ceci est à être pris en compte. )

La monnaie utilisée à l’époque victorienne se calcule en Shilling, penny, et Livre.

Une livre vaut 20 shillings ou 240 pences, et elle est frappée d’une pièce d’or appelé le souverain. Celle d’une demi-livre était appelée le demi-souverain.

Le Shilling valait 12 pences, et était frappé d’une pièce d’argent. Il y avait également  La Couronne  de 5 shillings, le Double Florin de 4 shillings, le Florin de 2 shillings, et d’autres pièces de peu de valeurs mais qui a l’époque avait des airs des trésors pour beaucoup.

La dernière pièce était le penny (pences au pluriel) est été frappée de bonze. Il y avait également le demi-penny, et le quart de penny.

C'est au XIXème siècle que la médecine connaît ses plus grandes avancées. Les saignées, lavements et décoctions à base de foie de renard des siècles passés sont mis à l'écart au bénéfice de la recherche approfondie sur le corps humain, les méthodes de stérilisation et les remèdes avérés.
En effet, il faut savoir que deux siècles auparavant, on brûlait encore des gens sur un bûcher en les accusant de sorcellerie, lorsqu'ils parvenaient tout simplement à soigner une grippe ou une angine grâce aux plantes. Également, un malade atteint de la tuberculose avait beau se vider de son sang en toussant, on pratiquait sur lui une saignée. D'ailleurs, le médecin Pierre-Charles Alexandre Louis démontre grâce à des analyses que le procédé de la saignée est inefficace pour les maladies comme la phtisie ou la pneumonie.

En revanche, les épidémies de tuberculose sont encore nombreuses et touchent un grand nombre de personnes en raison de la contamination rapide. Et aucun remède n'ayant été découvert, il faudra attendre le milieu du XXème siècle pour amorcer une véritable lutte contre la maladie grâce à des antibiotiques.

Au XIXème siècle, la religion ne dirige plus autant les esprits, et on prend davantage conscience du bienfait de plantes qui pouvaient apparaître néfastes pour la santé auparavant. Après tout, si consommé à haute dose le curare est un poison mortel, il entre pourtant dans la composition des anesthésiant s'il est utilisé à petite dose.

En 1812, René Laennec invente le stéthoscope et étudie les cirrhoses du foie dû à l'alcool, un fléau qui touche énormément de monde à l'époque. En effet, alcools, narcotiques et tabacs sont mal connus à l'époque, et on ne se rend pas encore compte de leurs effets néfastes. En revanche, on constate que si l'opium à haute dose en a tué plus d'un, il fait un formidable anti douleur, et des principes actifs comme la pâte de pavot servent notamment à anesthésier les plaies ou certaines zones du corps. Dans le même esprit, si le laudanum peut être un bon outil pour se servir d'un voisin gênant, on l'utilise à doses homéopathiques comme le pavot somnifère.

Parallèlement, les premières maternités ouvrent mais près de 10% des femmes qui y séjournent meurent d'une fièvre puerpérale quelques jours après leur accouchement. En effet, ces cliniques ne sont pas des endroits stériles, les germes y pullulent et surtout, les outils des médecins ne sont ni stérilisés, ni à usage unique ! Souvent, ce genre de fièvre était contractée par la patiente après une césarienne ou l'intervention d'un médecin n'ayant pas jugé bon de se laver les mains, et cette dernière succombait à une septicémie. Fort heureusement, après 1860 ce genre de choses arrive beaucoup moins grâce au médecin autrichien Ignace Philippe Semmelweis. En effet, celui-ci découvre que les maladies se transmettent par les mains contaminées des médecins, et imposent donc une hygiène très stricte pour les soins.

En 1862, Eugéne Koeberlé instaure une forme de chirurgie mettant en place les soins pré et post-opératoires, et cinq ans plus tard le phénol est utilisé pour détruire les germes et bactéries après les opérations.

En 1848, le dentiste William Morton invente l'anesthésie, qui se développe essentiellement dans les années 1860.
L'aiguille hypodermique telles qu'on la connaît aujourd'hui existe également, pour les injections et prélèvement, à un détail près : Elle n'est pas jetable ni à usage unique, donc plus susceptible de transporter des bactéries, bacilles, virus et autres petits squatteurs indésirables !

En revanche, les vaccins comme celui de la rage avec Pasteur N'EXISTENT PAS ! Il faut attendre encore quelques années pour cela !
Retenez que la médecine en 1878 est très avancée par rapport au siècle précédent, et bien que certaines épidémies persistent et que de nombreux hommes et femmes meurent d'une cirrhose, se soigner devient plus facile. En revanche, les soins sont coûteux, et la classe ouvrière, qui est pourtant celle qui subit le plus les maladies, est la plus touchée par le phénomène. Les maisons closes ont pour obligation de laisser les médecins examiner les filles pour prévenir toute maladie et ainsi épargner la clientèle.

Les aliénés, eux, commencent à être traités à partir de fin XVIII eme, notamment en France, au Bicètre. Des hôpitaux psychiatriques commencent à voir le jour à Londres, mais il n’existe aucune formation digne de ce nom. Les traitements et pratiques pour guérir les maladies mentales, sont les mêmes que ceux dans la croyance populaire. Aussi bien, l’hystérie chez une femme est considérée comme une maladie, par exemple.

Une médecine extrêmement courante est d'ailleurs de plus en plus pratiquée : la phrénologie. Elle se base sur la théorie de  Franz Joseph Gall qui affirme que la forme du crâne et les bossent sur certains endroits, affectent les capacités physiques et psychique. Réfutée par certains scientifiques, acceptée par bien des médecins, elle tend également à ouvrir le débat sur la psychiatrie moderne.

Tout ceci est à lire et à être pris en compte pour vos rps, et nous vous encourageons à faire des recherches de votre côté pour parfaire votre culture. N’hésitez pas à nous poser des questions si certains sujets restent flous pour vous.

L’équipe administratif vous précise que si vous voulez jouer un personnage qui a une opinion différente que les mœurs public, c’est tout à fait possible. Il y avait des révolutionnaires partout à l’époque, et il y a toujours eu des esprits en avance, ou en retard, sur leur temps. Néanmoins, il va falloir prendre en compte l’époque dans vos rps. Un étranger excentrique portant des vétements typique de son pays sera dévisagé voire même boudé. Une femme qui souhaite ouvertement être sénatrice ne va JAMAIS s’entendre avec le tout Londres et aura très peu d’amis. Et elle a de bonnes chances de se faire arrêter ! De même que si vous pensez être imaginatif en faisant un personnage complétement rebelle et à l’opposé de l’époque, qui n’est ni raciste, ni misogyne, ni monarchiste et athée, sachez qu’on voit ça absolument tout le temps et que ça n’a rien d’original… Donnez des couleurs à vos personnages, des défauts, des mœurs, cela ne le rendra que plus attachant !